Historique de la mission au Liban

   Article rédigé par Laith et Mathieu (4ème C)

 

Au début des années 1970, la tension le long de la frontière israélo-libanaise s'est accentuée, en particulier après le repositionnement au Liban d'éléments armés Palestiniens de Jordanie. Les opérations-commando palestiennes contre Israël et les représailles israéliennes contre des bases palestiniennes au Liban se sont intensifiées.
Le 11 mars 1978, une attaque-commando en Israël a fait de nombreux morts et blessés parmi la population israélienne. L'Organisation de Libération de la Palestine (OLP) a revendiqué cet attentat. En riposte, les forces israéliennes ont envahi le Liban dans la nuit du 14 au 15 mars et, en l'espace de quelques jours, ont entièrement occupé la partie sud du pays à l'exception de la ville de Tyr et de ses environs.
Le 15 mars 1978, le Gouvernement libanais a adressé une ferme protestation au Conseil de sécurité contre l'invasion israélienne, affirmant qu'il n'avait aucun lien avec l'opération commando palestinienne. Le 19 mars, le Conseil de sécurité a adopté les résolutions 425 (1978)  et 426 (1978) , dans lesquelles il demande à Israël de cesser immédiatement son action militaire et de retirer ses forces de tout le territoire libanais. Le Conseil a également décidé la constitution immédiate de la Force intérimaire des Nations Unies au Liban (FINUL). Les premières troupes de la FINUL sont arrivées dans la région le 23 mars 1978.


Le Liban est à nouveau envahi
    En juin 1982, à la suite d'intenses échanges de tirs dans le sud du Liban et de part et d'autre de la frontière israélo-libanaise, Israël a de nouveau envahi le Liban, atteignant et encerclant Beyrouth. Durant trois années, la FINUL est restée positionnée derrière les lignes Israéliennes, avec un mandat se limitant à fournir, dans la mesure du possible, une protection et une assistance humanitaires à la population locale. Pendant des années le Conseil de sécurité a maintenu son engagement à assurer l'intégrité territoriale, la souveraineté et l'indépendance du Liban.


Retrait israélien
    Le 16 juin 2000, le Secrétaire général a fait savoir au Conseil de sécurité qu'Israël avait retiré ses forces du Liban.
La situation dans la zone d'opération de la FINUL est restée généralement calme. L'armée, la gendarmerie et la police libanaises ont établi dans la région des postes de contrôle afin de réguler les mouvements et de maintenir la loi et l'ordre. La FINUL a patrouillé dans la zone et a fourni, avec les autorités libanaises, une aide humanitaire (eau, soins médicaux et nourriture) aux familles nécessiteuses.
Dans son rapport au Conseil de sécurité daté du 20 juillet 2000 , le Secrétaire général a souligné que le Sud-Liban avait connu de grands bouleversements. Il a cependant mis en garde précisant que, malgré les progrès considérables qui ont été réalisés, la paix est loin de régner dans le secteur Israël-Liban et que les risques de graves incidents demeuraient.


Une nouvelle crise éclate
    Jusqu'en mai 2006 un calme fragile régnait dans la zone d'opérations de la FINUL mais la situation était souvent tendue à cause des violations de la ligne de retrait appelée Ligne bleue et de violations du cessez-le-feu parfois très sérieuses. La FINUL a continué de concentrer ses opérations sur la Ligne Bleue et la zone adjacente, où elle s'est efforcée de maintenir le cessez-le-feu par des patrouilles, des activités d'observation à partir de positions fixes et de contacts étroits avec les parties. La mission a continué d'apporter assistance à la population civile sous forme de soins médicaux, de projets d'approvisionnement en eau, d'équipements et de services à l'intention des écoles et des orphelinats et de fourniture de services sociaux aux nécessiteux. Le déminage et l'enlèvement des munitions non explosées dans le sud du Liban se sont intensifiées.


    La crise a débuté lorsque, le 12 juillet 2006, le Hezbollah a lancé plusieurs roquettes depuis le territoire libanais par-dessus la ligne de retrait (Ligne bleue), vers des positions des Forces de défense israéliennes (FDI) près de la côte et dans la région de la ville israélienne de Zarit.
Suite à cette attaque, un échange de tirs nourri a eu lieu par-delà la Ligne bleue entre le Hezbollah et les FDI. Pendant que la crise éclatait entre le Hezbollah et Israël, la FINUL a continué d'occuper toutes ses positions et a joué un rôle actif et constructif requis par son mandat. Malgré la violence continue, les Casques bleus de la FINUL ont conduit des observations militaires, aidé dans les efforts d'aide humanitaire et offert de l'assistance médicale, tout cela sous haut risque.
    Après d'intenses négociations, le 11 août 2006, le Conseil de sécurité a adopté la résolution 1701 (2006)  aux termes de laquelle il lance un appel en faveur d'une cessation immédiate de toutes les attaques du Hezbollah et de toutes les offensives militaires d'Israël au Liban. La Force est chargée de contrôler la cessation des hostilités, d'accompagner et d'appuyer les forces armées libanaises à mesure de leur déploiement et de faciliter l'accès humanitaire aux populations civiles du Sud-Liban. Pour la première fois, le Conseil a décidé d'inclure une force maritime dans une opération de maintien de la paix des Nations Unies.
Le déploiement rapide et efficace de la FINUL élargie et les activités que la force entreprend chaque jour depuis ont été essentiels pour prévenir de nouvelles hostilités sur la ligne bleue et ont aidé à établir une nouvelle stratégie militaire pour assurer un environnement sûr dans le Sud Liban.

Source :
https://www.un.org/fr/peacekeeping/missions/unifil/background.shtml