Les missions de la Défense à travars la Loi de Programmation Militaire

Article rédigé par Laith et Mathieu (4ème C):

 

    La politique de défense de la France définit les capacités militaires nécessaires pour assurer la sécurité des Français, la défense du territoire national et des intérêts vitaux de la France, le respect de nos engagements internationaux. Elle exprime sa stratégie d’engagement des forces et celle de son industrie d’armement. Le Livre blanc sur la défense et la sécurité nationale de 2008 et la loi de programmation militaire 2009-2014 sont les outils de références qui déterminent les grands axes et les moyens pour mener cette politique de défense.

Une loi de programmation inédite

La loi de programmation militaire 2009-2014 répond aux objectifs fixés par le Livre Blanc sur la défense et la sécurité nationale publié en 2008 : elle prend en compte les modifications engendrées par l’adoption de la nouvelle stratégie de sécurité nationale.
Elle comprend sept chapitres: le premier détermine les objectifs de la politique de défense; le chapitre II  tire les conséquences des orientations du Livre Blanc sur l’organisation des pouvoirs publics en matière de défense et de sécurité nationale; le troisième explique les mesures d’accompagnement des restructurations; le quatrième expose les modalités de cession des installations de la défense et de réindustrialisation des zones touchées par les restructurations; le cinquième chapitre porte sur l’ouverture du capital de certaines entreprises du secteur de la défense; et, enfin, le chapitre six comporte des dispositions relatives au secret de la défense nationale.


* L'effort d'équipement.
La période 2009-2014, prévoit un effort d’équipement mettant l’accent sur la modernisation des moyens de combat aéroterrestres et la protection des forces terrestres (unités de combat au sol). Cet effort de modernisation de l’armée de terre française est appelé programme Scorpion. Sa phase d’élaboration durera jusqu’en 2012, sa réalisation se prolongera jusqu’en 2020

L'infanterie et la composante blindée , les plus sollicitées dans les zones de conflits actuels, sont l’objet de nouvelles protections (équipements individuels du combattant – Félin, véhicule blindé de combat d’infanterie , L’objectif est de renouveler ou moderniser les véhicules blindés de combat (transports de troupes protégés, chars légers et chars lourds) datant des années 70, 80 et 90.  La protection des forces engagées est également assurée par une modernisation de la surveillance et de la protection antiaérienne  et par des transports terrestres de nouvelle génération comme les PVP (petit véhicule protégé) réparés en l'occurrence pour certains au 7ème RMAT (photo visite du 28/01/13)

Modernisation des moyens aériens de transport et de combat: la Loi de programmation militaire prévoit aussi la modernisation des moyens aériens de transports et de combat avec notamment l'utilisation du nouvel hélicoptère de l'armée de terre le NH90 (caiman) (photo spahis)
Les sous-marins nucléaires d’attaque (SNA) de nouvelle génération, du type Barracuda, remplaceront progressivement les six SNA de type Rubis, actuellement en service. .
En surface, les frégates européennes multimissions (FREMM) renouvellent le parc des frégates actuelles en offrant de nouvelles possibilités de combat.


La période 2009-2014 prévoit de transformer la Défense en adaptant les formats de ses forces, en rationnalisant son organisation à différents niveaux: son administration, sa maintenance, ses implantations territoriales.

Une réduction d'effectif
La réduction de 54 000 postes des effectifs militaires et civils des armées porte principalement sur l’administration et le soutien des forces (à hauteur de 75 %).
La loi de programmation militaire 2009-2014 prévoit 131 000 personnes pour l’armée de terre, 44 000 pour la marine, 50 000 pour l’armée de l’air.


Une préparation et une activité opérationnelle prioritaires
L’activité et l’entraînement des forces sont prioritaires dans la loi de programmation militaire. Ils permettent d’atteindre des normes de qualification nationales et de certification dans le cadre de l’OTAN. Les crédits de fonctionnement et d’activité des armées s’élèvent en moyenne annuelle à 1,87 milliards d’euros sur la période 2009-2014.


Une rationalisation de la maintenance
La maintenance des matériels, également appelée le maintien de la condition opérationnelle (MCO), est rationnalisée dans son organisation. La loi de programmation militaire prévoit une uniformisation des structures de soutien pour chaque armée (Service interarmées de maintenance des matériels terrestres – SIMMT pour l'armée de terre)


Une attention et une reconnaissance aux professionnels de la défense.
Les ressources humaines, dans la loi de programmation 2009-2014, visent à accroître la coopération entre tous les personnels de la défense, de la sécurité intérieure et de la sécurité civile. L’ambition est de recruter des jeunes pour préserver la capacité opérationnelle de la Défense et d’adapter les besoins en personnel aux perspectives européennes et internationales (militaires sur les zones de conflits, civils sur les missions de soutien, etc.).
La réduction des effectifs s’appuie sur un juste équilibre entre le maintien d’un recrutement de qualité et le renforcement de la reconversion. Pour préserver cet équilibre, les Centres d’information et de recrutement des forces armées (CIRFA) centralisent les moyens des différentes chaînes de recrutement des armées.


Des économies de services et des coûts de programmes optimisés
Les domaines tels que l’habillement, la restauration ou les infrastructures, intégrés dans la fonction «achat» du ministère de la défense, font l’objet d’externalisations pour permettre de réaliser des économies en bénéficiant de la performance économique des prestataires externes.
De même, la conduite des programmes d’armement est améliorée par une équipe qui lui est dédiée de la conception à la réalisation. Sous l’autorité du chef d’état-major des armées et du directeur de l’armement, cette équipe évalue le coût des programmes en tenant compte de l’ensemble des coûts de possession (achat, fonctionnement, maintenance, etc).


La préservation de l'industrie de défense
Le maintien et le développement d’une industrie de défense compétitive, au niveau national et à l’échelle européenne, constituent un enjeu majeur. En matière d’industrie de défense, la France
conserve une maîtrise et des compétences spécifiques, notamment pour ses systèmes d’armes dans le cadre de sa dissuasion nucléaire
En corrélation avec les priorités stratégiques développées par le Livre blanc sur la nouvelle stratégie de défense et de sécurité de la France, des crédits sont affectés en matière de recherche au profit de la dissuasion, de la connaissance et de l’anticipation, de la protection, de l’intervention et de la prévention.
Parallèlement, le ministère de la défense s’appuie sur les subventions versées aux organismes et écoles sous sa tutelle et les budgets mis en commun avec la recherche civile pour développer des technologies et une synergie.