L'équipement du soldat (système FELIN, VAB, Famas)

Base du cours fait en classe entière en Novembre 2012 et préparé par notre professeur.

 

1. Équipement individuel de protection :

Le Gilet par balles série 3 :


Le gilet pare-balles série 3 est destiné à protéger le combattant contre certains projectiles (poitrine, bas-ventre, dos, cou). Il se porte sur la tenue de combat.
 Il comporte trois éléments de protection souple amovibles ( tronc, bas-ventre et cou ) et quatre plaques de blindage amovibles ( poitrine, bas-ventre, dos et cou ). Une étiquette indiquant le groupe sanguin est placé dans une pochette transparente sur le devant. Un guide de l'utilisateur et un cutter pour dégager le blessé sont rangés à l'intérieur.
 

Le casque :
Le casque est porté par les combattants de toutes armes, sauf les équipages des unités blindées. Il se porte avec un couvre casque.
Le casque comprend une calotte, une coiffe ajustable au tour de tête composée d'un bandeau de coiffe, d'un support de coiffe, d'un fond de coiffe et d'une jugulaire avec mentonnière.
 

2. Armement individuel et collectif :

Le système FELIN :


« Fantassin à Equipements et Liaisons Intégrés » (FÉLIN) est le nom donné à un système de combat individuel destiné au fantassin français du XXIe siècle. Ce programme, majeur pour l'armée de terre française, est développé par la société Sagem Défense Sécurité.
Le FELIN est le fantassin du futur français. C’est l’équivalent du Future Force Warrior américain, du Future Integrated Soldier Technology britannique etc.
Basé sur une architecture combinant 2 réseaux, l'un transmettant les flux de données et l'autre permettant l'alimentation en énergie, il est constitué d'un ensemble d'équipements organisés en sous-systèmes : - l'armement, - les équipements textile de camouflage et de protection, - l'équipement de tête, - les équipements électroniques individuels, - les lunettes de tir et jumelles d'observation. - le système d'information tactique, - enfin le kit d'intégration dans les véhicules.
Ce système de combat permet d'améliorer 5 fonctions majeures concourant toutes ensemble à une meilleure efficacité du fantassin : la communication, l'observation, la létalité (capacité à tuer), la protection, enfin la mobilité et le soutien de l'homme

Commandé à 22 600 exemplaires, il entre en service en 2010. Totalement modulaire, FELIN est utilisable dans toutes les phases de combat : jour, nuit, débarqué et embarqué des véhicules et aéronefs, parachuté, en zone urbaine, en zone couverte, etc. Il se décline en configurations adaptées à chaque fonction. Prêt au combat, FELIN est qualifié en environnements aéroporté, urbain, désert, jungle et haute montagne.
 

Les chefs de section disposent d’un SIT COMDE (Système d’Information Tactique du Combattant Débarqué) qui constitue le centre nodal des réseaux SIT et SIR (régimentaire). Le SIT COMDE, doté d’un écran tactile couleur, permet au chef de section de gérer la situation tactique à l’aide d’une cartographie multi formats, d’une messagerie intégrée, de l’affichage des positions amies/ennemies). Il intègre les données et vidéo en provenance des senseurs : lunettes d’armes, jumelles multifonctions, etc.

Chaque homme dispose d’une IHM (Interface Homme Machine) avec écran couleur et d’une radio personnelle reliée au RIF (Réseau d’Information Fantassin) et dotée d’un GPS intégré et d’un bandeau communicant ostéophonique. Il peut ainsi échanger des informations audio, y compris en mode conférence, des messages d’alerte, des données, des images et de la vidéo. Le bandeau de communication (indépendant du casque) sert d’écouteurs et de microphone. Il s'agit d'un système d'ostéophonie qui capte et émet le son directement vers l'oreille interne par vibration au travers des os (les tempes et la mâchoire). Cette technologie permet de ne pas isoler le soldat de son environnement sonore immédiat, mais aussi de communiquer avec lui, même s'il porte ses bouchons de protection auditive, ou s'il est blessé aux oreilles.

L’équipement d’observation et de tir jour/nuit est particulièrement complet et performant. Il comprend une jumelle de tête à intensification de lumière compacte, permettant l’affichage vidéo multi sources, des lunettes d’armes infrarouge et à intensification de lumière pour tout type de fusil dont le Famas, une lunette infrarouge spécialisée avec télémètre laser pour les tireurs de précision) et des jumelles infrarouges multifonctions  pour les chefs de groupe. Jumelles et lunettes peuvent transférer des images fixes ou animées vers le système d’information.

La protection des soldats a été tout particulièrement étudiée. Ainsi, la tenue de combat au camouflage spécifique et de faible signature infrarouge, présente une très faible sensibilité au feu, est dotée d’une bonne résistance mécanique et même d’un traitement anti-moustique. Elle intègre des protections balistiques souples et modulaires aux coudes, aux genoux et aux mains, contre les armes de poing et les couteaux. S’y ajoutent des plaques dures modulaires pour une protection renforcée dans des conditions spécifiques. La tête bénéficie d’un casque ergonomique et léger, de lunettes de protection laser, d’une visière et d’une protection maxillaire pare éclats.

Le système FELIN est complété d’un kit d’intégration en véhicule pour VAB et VBCI avec des ports d’alimentation individuels pour recharger les batteries, des chargeurs de batteries débarquables et une fonction de synchronisation des systèmes d’information entre le véhicule et les chefs de section.

L’ensemble du programme (études, industrialisation, fabrication et maintenance initiale) s’élèverait à environ un milliard d’euros et l'équipement de chaque fantassin serait facturé 23 000 euros.
Le combattant équipé pour le combat moderne porte en moyenne 29 kg, incluant ses vivres, ses munitions et sa tenue de combat. Le surpoids estimé du système combattant FELIN est estimé entre 4 et 6 kg, selon les configurations, par rapport à la masse des équipements actuels.

Le FAMAS :


Le fusil d'assaut de la manufacture d'armes de Saint-Étienne (FAMAS) modèle F1 est une arme individuelle de combat rapproché polyvalente.
Le FAMAS, dont la dénomination officielle est souvent simplifiée en FAMAS, est un fusil d'assaut français.

Le FAMAS permet :
 Le tir à balle au coup par coup ou par rafales libres ou limitées jusqu'à 300 m.
 Le tir de grenades antichar jusqu'à 75 m en tir tendu et de grenades antipersonnel jusqu'à 300 m en tir vertical.

Le Famas a commencé à équiper l'armée française en 1979 et devrait demeurer en service jusqu'en 2020. Soit 40 ans de carrière.

L'éjection des étuis vides s'effectue sur la droite ou sur la gauche suivant la conformation du tireur. La hausse unique de combat est réglable en hauteur et en direction. Le porte-oeilleton à volets permet de choisir un dispositif adapté aux conditions de visibilité. La poignée gardemain, équipée d'une alidade et d'un cran de mire rabattables, est utilisée pour le tir vertical ou tendu des grenades à fusil. L'arme est dotée d'un cache-flammes de 22 mm et d'une bague à ressort permettant le réglage de la portée des grenades. Bipied repliable. Baïonnette.


Le pistolet d’assaut MAC 50:


Le MAC modèle 1950 est un pistolet semi-automatique développé en 1950
Mis au point et produit par la manufacture d'armes de Châtellerault (MAC), puis par la manufacture d'armes de Saint-Étienne (MAS), sa carcasse porte les marquages MAC/MAS (à gauche) et modèle 1950 (à droite) le faisant ainsi appeler familièrement MAC 50 ou MAS 50 par les militaires et policiers français. La manufacture d'armes de Châtellerault fabriqua 221 900 exemplaires de mars 1953 à juin 1963 puis la fabrication fut reprise par la manufacture d'armes de Saint-Étienne qui en fabriqua 120 000 de novembre 1963 à avril 1978. Cette arme est toujours en service dans les forces armées françaises, où elle est couramment et improprement appelée «PA» pour «pistolet automatique».

 

3. Les véhicules :

Le VLTT P4 : Véhicule léger tout terrain Peugeot 4 :

La P4 est un véhicule léger à quatre roues motrices produit par Peugeot et utilisé par l'armée française sous la désignation de Véhicule léger tout-terrain.
La P4 répond au besoin, formulé dès la fin des années 1960 par l'armée française, de remplacer ses 10 000 Jeeps. Les caractéristiques du nouveau véhicule devaient répondre aux contraintes suivantes : transporter 4 personnes avec leur paquetage et un poste radio et avoir une aptitude à l'aérotransport et au parachutage.
Après de nombreux retards, ce n'est qu'à la fin des années 1970 que la conception d'une remplaçante de la Jeep Hotchkiss est lancée. Un accord est conclu entre Peugeot et Mercedes-Benz afin de répartir à part égale la construction du nouveau véhicule militaire.
À partir de fin 1982, l'usine de Sochaux commence à assembler la P4.
 À partir de 1985, la production est transférée à l'usine Panhard de Marolles-en-Hurepoix où 6 000 véhicules sont produits.

La P4D : En 1992, l'armée de Terre décide de doter ses P4 essence de moteurs diesel 2,5 litres. La transformation des P4 en P4D (diesel) est confiée à Panhard (1300 VLTT) et aux Etablissements régionaux du matériel. Le moteur choisi est le même que celui de la 505.
La P4P : P4 P (pour P4 Protégé) est une version blindée produite à 80 exemplaires dans les années 1990. Une version blindée a été fabriquée à la demande de Peugeot par les établissements CBH (Constructions Blindées d'Hardricourt).
Cette version a été évaluée par l'Armée Française et commandée par la Marine nationale pour la protection des sites sensibles. Cinq versions différentes ont été fabriquées.
La P4 SAS : La P4 SAS est destinée aux Forces spéciales dont le 1er RPIMa. Elle est équipée d'une grande puissance de feu et une grande autonomie : une mitrailleuse MIT50 (calibre 12,7 mm) en coaxial, une mitrailleuse de type ANF1 (calibre 7,62 mm) et du matériel de franchissement.

 

le VAB : véhicule de l’avant blindé :

Simple, mobile et confortable, le véhicule de l'avant blindé (VAB) est le véhicule de base de l'infanterie légère blindée. Ce blindé à 4 roues peut-être adapté aux emplois les plus divers. Apte aux déplacements stratégiques grâce à une autonomie de 1 200km, il est aérotransportable.
La VAB  a été révélé dans l’armée de terre par la guerre du Golfe car dans le sable du désert, il était plus pratique que les véhicules chenillés.  Il devient alors véhicule de combat et est utilisé en Bosnie ou au Liban.  Le VAB permet de transporter, de protéger les hommes mais aussi de combattre. Il résiste très bien aux tirs de roquettes et aux mines anti chars. De plus, le VAB  est facilement réparable même sur des théâtres  d’opérations.


Le VAB HOT : c’est un VAB équipé de quatre missiles HOT prêts à faire feu et de quatre autres missiles dans la caisse.  Le VAB HOT a un énorme avantage : il est discret, il peut agir sur les côtés et constituer un barrage mobile car il se dépalce deux fois plus vite que les engins chenillés. Les VAB HOT sont capables de détruire tous les chars actuels.

 

Le VAB NBC : ce VAB  a pour mission de fournir au commandement les données des effets d'une frappe N ou C, afin d'en réduire l'impact sur les troupes et leur manœuvre. Le VAB RECO NBC est un véhicule blindé, pressurisé et climatisé, servi par un équipage de 4 personnes.
Il est capable d'effectuer des missions N et C sur des itinéraires ou zones contaminés, c'est à dire :détecter et signaler la présence d'agents N et C, d’identifier les agents chimiques, de prélever des échantillons, de baliser les zones contaminées et d’enregistrer les données météorologiques locales
L'ensemble des différents capteurs intégrés à bord du véhicule est relié à un calculateur qui centralise et traite leurs données au moyen d'un logiciel.
La messagerie est assurée par 2 postes radio de 4° génération (PR4G).

Le VAB PC : C’est un VAB dont l’intérieur a été aménagé pour les besoins du commandement. Il est équipé d’antennes radio. Il accueille des moyens de communication et de grands porte-cartes. Deux véhicules VAB PC peuvent être relmiés par une tente qui forme ainsi un espace pouvant abriter un poste de commandement.

 

Le VAB Génie : c’est un VAB équipé de coffres et de 4 bêches d’ancrage portées sur le toit. Un pilote, le chef de bord et 7 sapeurs prennent place avec des coffres pour embarquer le matériel spécifique.

 

Le VAB Sanitaire : c’est une ambulance blindée dérivée du VAB. Les soldats vont sous le feu chercher des blessés. Il peut embarquer 4 blessés couchés ou 10 blessés assis. Ces VAB ont l’air conditionné et disposent de tout le matériel  médical nécessaire pour prodiguer les premiers soins.

 

Le VAB ELI : C’est un VAB étudié pour que les mécaniciens puissent opérer dans leurs mission de réparation et maintenance avec un niveau de protection identique aux autres combattants.  C'est au sein des ateliers de l'Ecole du Matériel que le VAB ELI (Equipe Légère d'Intervention) a vu le jour en 2009.
Il est destiné à répondre aux besoins exprimés par les maintenanciers des unités en opérations.
Plus que d'une nouvelle version du VAB, il s'agit en fait d'un kit adaptable à l'engin, sans soudure ni modification de structure. Les modules constitutifs se fixent sur et à l’intérieur du VAB par boulonnage sur des éléments existants.
Le VAB ainsi équipé dispose d'une capacité de réparation et de récupération, sur tous les types d’engins.
La mise ne place du kit ELI ne demande qu'une demi-journée pour trois personnels.
Les régiments de maintenance  se voient ainsi dotés d'une autonomie accrue au plan de la maintenance et les "Graisseux" bénéficient désormais d'une mobilité et d'une protection équivalente à celle des unités soutenues.

 

Le VAB des commandos de l’air : c’est une version du VAB conçue pour la protection et surveillance des bases aériennes.  Cette version a un équipage de 11 hommes et est équipée d’une tourelle comprenant un canon et une mitrailleuse.

 

Le VAB RATAC : c’est un VAB équipé d’un radar (radar de tir de l’artillerie de campagne). Il détecte tout mouvement de véhicule dans un rayon de 40 km. Les informations sont relayées au PC du régiment. L’équipage est de 5 hommes dont un radio et deux opérateurs radars.

 

Le VAB VIT : Véhicule d’Intervention Topographique : Afin d’être efficace, les pièces d’artillerie doivent être précisément positionnées. Le VAB VIT a pour mission de guider la batterie sur ses emplacements de combats. Les pentes sont calculées pour permettre des tirs d’une extrême précision.